La transformation nartistique du fer remonte à la haute Antiquité (-3 200 à -600 avant J.C )
Les découvertes archéologiques d'Assyrie, de Chaldée et les descriptions des civilisations babyloniennes et égyptiennes en témoignent. Des objets contondants tels des pics de lance, flèches et autres outils tels ciseaux et pinces provenant de ces époques lointaines sont exposés dans nos musées aujourd'hui. La tradition européenne prend naissance avec l'art roman au XIIe siècle.
Toutefois, nos connaissances ont bien progressé depuis. La belle aventure du fer a débuté vers l'an 1400 avant J.C. avec l'utilisation de bas fourneaux qui permettait d'obtenir des quantités minimales de fer.
Cette période de la protohistoire, connue comme l'Âge du fer, succède à l'Âge du bronze. Il est intéressant de noter que selon plusieurs auteurs, l'utilisation plus générale du fer se situerait plutôt entre 1200 et 1400 après J.C. avec l'introduction des hauts fourneaux hydrauliques. L'Abbaye cistercienne de Fontenay, construite vers 1220, est unanimement considérée comme un des berceaux de la sidérurgie moderne. D'un point de vue un peu plus concret et écologique, rappelons qu'un peu plus tard, vers 1850, dans la grande forge de Buffon (1707-1788), il était nécessaire de brûler 1500 kg de charbon de bois et de réduire 2700 kg de minerai pour obtenir une gueuse de fer d'environ une tonne.
Les ouvrages du ferronnier sont des objets et des ornements architecturaux en fer forgé: portails, balcons, grilles, rampes, mobilier ou objets d'art. Parmi les petits ouvrages en fer forgé, il faut mentionner les clous et les serrures. Au nombre des grands ouvrages, les ancres de marine et les canons occupent une place particulière d'un point de vue historique. La ferronnerie a toujours été le complément décoratif naturel des bâtiments à toutes les époques. Un certain nombre d'artistes se sont illustrés dans le travail du métal pour répondre à la demande des édifices publics, cathédrales, palais, demeures de prestige de la noblesse ou de la haute bourgeoisie.
Toutefois, nos connaissances ont bien progressé depuis. La belle aventure du fer a débuté vers l'an 1400 avant J.C. avec l'utilisation de bas fourneaux qui permettait d'obtenir des quantités minimales de fer.
Cette période de la protohistoire, connue comme l'Âge du fer, succède à l'Âge du bronze. Il est intéressant de noter que selon plusieurs auteurs, l'utilisation plus générale du fer se situerait plutôt entre 1200 et 1400 après J.C. avec l'introduction des hauts fourneaux hydrauliques. L'Abbaye cistercienne de Fontenay, construite vers 1220, est unanimement considérée comme un des berceaux de la sidérurgie moderne. D'un point de vue un peu plus concret et écologique, rappelons qu'un peu plus tard, vers 1850, dans la grande forge de Buffon (1707-1788), il était nécessaire de brûler 1500 kg de charbon de bois et de réduire 2700 kg de minerai pour obtenir une gueuse de fer d'environ une tonne.
En France, de monumentaux ouvrages en fer forgé existent déjà au Moyen-Âge telles les portes ouest de la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris. Les Églises au XIIIe siècle étaient de bons clients pour certains articles utilitaires comme les boulons, les pentures et les objets du culte. Sous Louis XIII et surtout sous le règne de Louis XIV, la ferronnerie française atteindra son plus haut niveau d'excellence.
L'Angleterre du XVIIe siècle connaîtra de son côté un fort développement de la ferronnerie à la suite de l'arrivée du ferronnier huguenot Jean Tijou. (1652?-1718?). Il a fui son pays à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685 et gagna la confiance de William III. On lui doit les nombreuses grilles du palais d'Hampton Court. Toujours en Angleterre, Abraham Darby (1678- 1717) met au point un procédé de distillation de la houille (charbon) afin d'obtenir le coke. La découverte de ce combustible performant a été déterminante pour le développement de la ferronnerie et la sauvegarde au XVIIIe siècle des forêts européennes sur-sollicitées pour alimenter les hauts fourneaux.
En Nouvelle-France, Jean-Baptiste Lozeau (1694?-1745?) travaillera comme serrurier et forgeron dans la ville de Québec. Il fabriquera une croix pour le couvent des Ursulines en 1724. Sa réputation était grande puisqu'il fournira deux autres croix : la première pour Chicoutimi en 1726 et l'autre pour Richibouctou en 1732.
Il y a aussi toute une tradition ibérique à souligner. Antoni Gaudi (1852-1926) est la dernière incarnation majeure du fer forgé pour notre époque. Personnalité incontournable de l'Art nouveau, il se plaisait à répéter que : la originalidad consiste en volver al origen (l'originalité consiste à retourner à l'origine).
La pérennité de l'art du fer forgé est assurée car il correspond toujours aux besoins pour lesquels il a été inventé il y a quelques milliers d'années. Chaque époque et chaque style se caractérisent par des motifs qui dépendent des progrès technologiques du moment.
Au 19e siècle, certains arrondissements adoptent une loi obligeant les promoteurs à laisser un espace vert à l'avant du bâtiment afin d'assurer un minimum de verdure aux quartiers ouvriers. Cette loi contraint les promoteurs à construire des logements plus petits à une époque où les familles étaient bien nombreuses. Aménager l'escalier à l'extérieur créait alors une économie d'espace intérieur. C'est donc dans ce contexte que l'escalier extérieur fût son apparition dans le paysage Montréalais. Mais ce n'est pas l'unique raison qui motive l'usage de l'escalier extérieur, le coût de chauffage moins élevé serait également en cause.
VC'est pour son côté durable et sécuritaire que les entrepreneurs de l'époque favorisent le fer forgé. Pas étonnant que les fonderies spécialisées dans le fer forgé architectural connaissent une montée aussi fulgurante au début du 20e siècle. Traditionnellement, le noir était la couleur utilisée pour peinturer le fer forgé alors que le gris pâle était utilisé pour les planchers des balcons. Ces couleurs s'harmonisaient parfaitement avec les corniches et moulures blanches de l'époque.
Dans les années 80, la Ville de Montréal a mis en place des programmes incitatifs afin que les propriétaires procèdent à la démolition des traditionnels hangars à l'arrière des bâtiments en raison notamment des risques d'incendie élevé. Les escaliers en colimaçon de fer forgé que l'on retrouve couramment à l'arrière des immeubles sont le résultat de ces programmes incitatifs. Effectivement, plusieurs propriétaires ont remplacé les hangars par ces escaliers. Bien qu'aujourd'hui il reste encore des hangars, des milliers furent démolis depuis les années 80. La ville de Montréal dispose encore aujourd'hui d'un programme de subvention pour les propriétaires désirant détruire ces hangars. Pour plus de détails, veuillez consulter le Règlement sur la subvention à la démolition des bâtiments accessoires [03-008] à l'adresse suivante:
Il est difficile de conjecturer comment les hommes sont parvenus à connaître et employer le fer; car il n'est pas croyable qu'ils aient imaginé d'eux-mêmes de tirer la matière de la mine et de lui donner les préparations nécessaires pour la mettre en fusion avant de savoir ce qui en résulterait. (J.J. Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1754)
Le fer est un élément chimique dont le symbole est Fe et le numéro atomique 26; sa densité est de 7,874, il est fusible à 1529 degrés C et bout à 2450 degrés C. Le fer natif (pur) est extrêmement rare dans la nature. L'écorce terrestre en contient 4,7% sous forme d'oxydes et de carbonates. (Documenta Geigy, Tables scientifiques. 7e ed. 1972)
La ferronnerie est l'art et également la technique du travail du fer à la forge avec différents outils, de l'étampe au marteau. Ceux-ci sont dotés de têtes multiples : les têtes rondes (dégorgeoir), les têtes en croix, les têtes plates (aplanisseurs). L'introduction des marteaux à bascule et ceux à pannes longues (étireurs), et en 1841 celle des marteaux-pilon marquent un changement significatif pour le travail du fer. Avant ceux-ci existaient de multiples pinces de forge, aussi appelées tenailles, qui se distinguent par la forme de leurs mâchoires. Il faut également mentionner l'étau et l'enclume dont l'extrémité arrondie, nommée bigorne, facilite la formation des anneaux. Les outils complémentaires pour travailler le fer à froid sont les burins, les ciseaux et les limes. Les outils requis varient bien sûr selon l'ordre de grandeur des matériaux traités.
Le fer forgé s'apprête à toutes les sauces. Parmi les plus petits ouvrages, il faut mentionner les clous, les clés et leurs serrures. Au nombre des grands ouvrages, les ancres de marine et les canons occupent une place particulière d'un point de vue historique et technologique. Ces deux extrêmes témoignent fort éloquemment des multiples utilisations du fer forgé..
Aujourd'hui, l'utilisation du fer s'est popularisée. Les ouvrages, extérieurs et intérieurs sont majoritairement concentrés dans les propriétés privées. De plus en plus de ferronniers utilisent des logiciels spécialisés dans le dessin assisté. Ces nouveaux outils informatiques leur permettent de présenter, modifier et éditer facilement des projets à partir d'une bibliothèque de modèles existants, leur faisant gagner un temps précieux dans la phase de planification. Ils peuvent facilement avoir accès, grâce à l'ordinateur, à un grand choix de motifs et d'ornements pour personnaliser le produit selon les volontés du client.
- Acier : Alliage de fer et de carbone (0,5% à 2%). Celui-ci est l'élément clé pour ses propriétés mécaniques
- Bronze : Alliage de cuivre et d'étain de couleur jaune-vert
- Charbon : Le charbon est un terme générique qui désigne des roches sédimentaires d'origine biochimique et riches en carbone.
- Charbon de bois : Matière obtenue en carbonisant du bois de manière contrôlée en l'absence d'oxygène. Le procédé permet de retirer du bois, son humidité
- Coke : combustible résultant de la distillation de différentes houilles.
- Fonte : alliage de fer et de carbone (2 à 7%), elle est obtenue par la fusion et la réduction du minerai de fer dans un haut fourneau en présence du carbone.
- Fer doux : Fonte affinée par l'élimination presque complète du carbone (résiduel moins de 0.1%)
- Galvanisation : Procédé visant l'application d'une couche de Zinc sur la surface de métal. Consulter notre section Galvanisation pour en savoir davantage.
- Gueuse : Lingot de fonte de première fusion de grande dimension
- Houille : Combustible solide résultant de la fossilisation de végétaux au cours des temps géologiques, et qui se présente en gisements
- Loupe : Lingot de fer doux pesant 3 à 5 kg obtenu à l'aide d'un bas fourneau.
- Renard : Lingot de fer prêt à être transformé pour les besoins du marché en fer plat, en fer rond, en forte barre rectangulaire, etc.
- Garde-corps : Ensemble d'éléments formant une barrière de protection placée sur le pourtour d'un balcon, d'un pallier, d'une terrasse située sur une toiture ou d'une mezzanine. La hauteur du garde-corps et l'espacement entre les barreaux sont régis pas le Code national du bâtiment.
- Juliette : Type de garde-corps que l'on retrouve devant des portes où il n'y a pas de balcon.
- Limon : Pièce d'appui qui permet de tenir les marches de l'escalier. Pour les escaliers en fer, les 2 limons et le poteau de soutien forment la structure de soutien de l'escalier..
- Rampe : Barreaux qui se posent à hauteur d'appui sur les limons d'un escalier. Il existe différentes formes : barreaux droits, à arcades, à l'anglaise, à fleurs etc.
- Main-courante : Partie supérieure du garde-corps ou de la rampe sur laquelle on pose notre.
- Marche : Dans un escalier, surface horizontal sur laquelle on pose le pied. Elle peut être droite lorsque rectangulaire ou à angle lorsque les deux extrémités ont des largeurs différentes..
- Contremarche : Dans un escalier, partie verticale entre deux marches, la majorité des escaliers extérieurs n'en contiennent pas.
- Grille de protection : Grille composée de plusieurs barreaux verticaux espacés d'environ 12 cm et soudés à des barreaux horizontaux eux-même fixés dans le mur et scellé dans l'encadrement d'une fenêtre ou d'une porte vitrée. Elle est généralement utilisée pour sécuriser un bâtiment. Autres noms utilisés : grille de sécurité, grille de défense, grille de fenêtre, grille de porte.
- Marquise : Auvent vitré situé généralement devant une porte d'entrée. Bien qu'à Montréal, il est rare de voir des auvents vitrés, nous appelons tout de même les auvents d'entrée en fer forgé « marquise ».
- Ares, José Antonio
Techniques du fer forgé
Editions Eyrolles, Collection Le geste et l'outil (2008) 144p. - Arthur, Éric Ross Le fer : fer forgé et pièces moulées au Canada, du dix-septième siècle à nos jours.
LaPrairie, Québec: Éditions M. Broquet c1985 242p.
Disponible : UdM Aménagement cote : ( HD 9524 C32 A7812 ) - Bouchard, R
Saint-Rémi de Napierville : les croix en fer forgé du cimetière.
Québec, Ministère des affaires culturelles. Direction du patrimoine, 1979. 98 p.
Disponible : UdM LSH cote : (NK 8428 B68) - Burie, Myriam
220 modèles d'ornements de toiture de métal : Epis et Girouettes
Éditions Eyrolles Collection Gabarits et tracés - Série références, 2007 - Capdefer, André
Portails et grilles de clôtures : 25 modèles de Ferronnerie d'art Editions Eyrolles 3e ed 2011. 56 p. - de Réaumur, R.-A
L'art de convertir le fer forgé en acier : et l'art d'adoucir le fer fondu,
ou de faire des ouvrages de fer fondu aussi finis que de fer forgé.
Paris : M.Brunet, 1722
Disponible : UdM LSH : microfiches - Flores, I
L'art du fer forgé.33De Vecchi Éditeur, Paris, 2006 159 p - Kühn, F
Fer forgé.
Fribourg : Office du livre, 1973 120p.
Disponible : UdM LSH cote : (NK 8204 K84) - Mercuzot, A
Fer forgé : histoire, pratique, objets & chefs-d'oeuvre.
Jean-Cyrille Godefroy : Paris, 2007 238 p.
376, St-Joseph Est, Montréal, QC H2T 1J6